Réserver
Revenir
Alimentation saine

Une alimentation saine comme sacerdoce existentiel

Les grands principes d’une alimentation saine

Une habitude à prendre

Vous répétez tous les jours à vos enfants que pour avoir une alimentation saine, il faut manger au moins cinq fruits et légumes par jour, ce qui ne les empêche pas de vous réclamer des pâtes à tous les repas et pratiquer une activité physique régulière. 5 portions de fruits et légumes différents à répartir sur les trois repas quotidiens, quatre, si on ajoute le goûter des enfants. On ajoute 2 à 3 portions de produits laitiers, une seule source de protéine animale (œuf, viande, ou poisson) et quelques sources maîtrisées de sucres et de graisses (pas trop, mais quand même) et disons qu’on a un régime de croisière équilibré pour un adulte bien portant.

Ne jamais oublier de boire pour une vraie alimentation saine

On parle d’environ un litre et demi à deux litres d’eau pas trop fortement minéralisée comme quantité journalière à ingurgiter. Mais peut-on remplacer l’eau par une autre boisson ? Du thé par exemple. Le thé, comme le café et même la tisane, a fortiori la bière (qui procure pourtant la sensation d’apaiser la soif) contiennent de l’eau, mais aussi bien d’autres principes actifs, plus ou moins identifiables. Ainsi les excitants dans le café ou dans le thé (le thé vert étant plus riche que le thé noir en antioxydants, n’étant pas fermenté, et contenant moins de caféine –ou théine-, il est toutefois plus tonifiant). Les tisanes, quant à elles, peuvent prodiguer des effets particuliers en fonction de la plante. Dans la plupart de ces exemples (exceptée la bière, à cause de l’alcool), les effets pervers sur la santé ne sont pas démontrés (y compris pour le café) au-delà d’une certaine quantité, mais l’eau, chaude ou froide, doit rester la source liquide la plus importante de la boisson.


Les impacts d’une alimentation saine sur la santé

La consommation de produits frais et diversifiés augmente la durée de vie

Depuis des années maintenant, des études montrent les impacts d’une alimentation et d’un mode de vie sains sur la santé globale des individus, comme sur celle des malades. Plus récemment, des chercheurs ont commencé à se porter sur l’étude des relations entre ces facteurs et la longévité humaine. Or, il semblerait qu’une alimentation privilégiant les fruits et les légumes, modérant l’apport en protéines animales, en graisses et en sucre, diversifiant au maximum les produits consommés frais, crus ou cuits sans graisse, consommés avec leur eau de cuisson et accompagnée d’une activité physique régulière, aurait un impact direct sur la longévité cellullaire, en allongeant de fait les « télomères », qui tendent justement à raccourcir dans le processus du vieillissement.

Malbouffe et obésité

On sait qu’une maladie comme l’obésité (la première maladie non infectieuse de l’Histoire), devenue aujourd’hui une véritable épidémie autant dans les pays industrialisés (50 % des Américains en surpoids, près de 25% d’obèses contre 30% en Europe, avec un nombre d’enfants obèses qui a doublé en cinq ans) que dans les pays en voie de développement, renvoie, entre autres, aux conséquences d’une alimentation malsaine. En effet, si les causes de l’obésité sont multiples, que la génétique y participe, ainsi que les facteurs endocrinologiques, les chercheurs néanmoins s’accordent pour montrer du doigt les facteurs environnementaux comme la malbouffe et les modifications comportementales, comme le mode de vie archi sédentaire synonyme du règne informatique. Pas simple d’adopter une alimentation saine aujourd’hui !


Le bio

Le bio, la rolls d’une alimentation saine

Quand on parle d’alimentation saine, le concept de « biologique » galope souvent à notre rencontre. Mais pendant des années, le sceptiscisme a continué à régner quant à l’efficacité réelle des produits biologiques, que l’on soupçonnait volontiers d’esbrouffe et d’entourloupe commerciale ou idéologique, parfois jusque dans les rangs les plus sérieux des Sciences. Force est de constater que nombre d’études récentes démontrent au contraire un impact notoire sur la santé de la consommation de produits biologiques par rapport à une consommation équivalente de produits non biologiques. Même si ces études restent toujours délicates étant donné le nombre de facteurs à prendre en compte, le côté unique, singulier, de chaque mode alimentaire, ses aléas.

Le bio, un choix environnemental global au-delà de mon alimentation

En outre, ce qui n’est plus à démontrer et que toutes les instances désormais s’accordent à reconnaître comme un idéal – sans nécessairement pour autant se montrer disposées à mettre en œuvre les politiques nécessaires pour l’atteindre – concerne les différences dantesques de nuisibilité à long terme pour l’environnement entre une agriculture biologique et non biologique. Choisir une alimentation saine signifie en effet faire un choix à l’échelle collective et non pas seulement individuelle : il ne s’agit pas uniquement de préserver ma propre santé, mais également celle de la planète, ainsi qu’une partie des relations sociales impliquées.


Les principaux dangers alimentaires

Les additifs, ennemis d’une alimentation saine

Outre les recommandations générales décrites plus haut, un certain nombre de substances utilisées dans l’industrie agroalimentaire présentent des dangers ou pourraient en présenter pour la santé humaine. A ce titre, il convient d’attirer l’attention des consommateurs sur la présence et la nature de ce qu’on appelle les « additifs » contenus dans les produits qu’ils consomment. Les additifs alimentaires sont en effet très employés pour agir sur le goût, l’aspect, la conservation ou même les propriétés des aliments de base. Il s’agit de substances habituellement non consommées dans l’alimentation qui se retrouvent partie intégrante de l’ingrédient :

  • Les colorants
  • Les conservateurs
  • Les émulsifiants
  • Les épaississants
  • Les stabilisants
  • Les gélifiants
  • Les exhausteurs de goût
  • Les édulcorants

Si certains d’entre eux semblent inoffensifs, d’autres en revanche sont reconnus comme nocifs et continuent néanmoins à être employés, tandis que le doute plane sur grande partie des autres. On ne recommandera donc jamais assez dans la recherche d’une alimentation saine, de limiter au maximum les produits contenant des additifs, que la loi oblige à faire figurer sur les étiquettes. C’est le cas notamment de nombreux produits allégés, pour les innombrables substituts du sucre qu’ils emploient reconnus comme substances à risque.

Les perturbateurs endoctriniens

Une autre grande famille de suspects prospère dans les désormais célèbres « perturbateurs endocriniens » autour desquels la communauté scientifique n’a toujours pas fini de s’écharper. En ce qui concerne l’alimentation, c’est le problème du Bisphénol A qui a d’abord retenu l’attention du public, mais il s’avère que de nombreuses autres substances chimiques utilisées dans l’alimentation sont soupçonnées d’avoir un effet perturbant sur les hormones et notamment sur les organes de la reproduction, la fertilité et le bon développement du fœtus. Ce qui est désormais certain, c’est que les femmes enceintes et les jeunes mères en particulier doivent prêter une attention extrêmement aiguë à ces questions et qu’elles doivent absolument respecter les grandes lignes d’une alimentation saine.