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Iridologie

L’iridologie, établir un bilan de santé grâce aux informations de l’iris

Lire votre état de santé en étudiant votre iris

L’iris serait une zone de projection de tous les organes du corps

Comme son nom l’indique, l’iridologie est l’étude de l’iris, la partie colorée de l’œil autour de la pupille. Le principe de cette méthode est d’essayer de lire l’état du corps au travers de l’iris, et d’établir un bilan de santé. C’est une méthode très utilisée par les naturopathes, mais non-conventionnelle et qui divise beaucoup les praticiens quant à sa fiabilité et son utilité. Aussi appelée iridoscopie, la technique consiste à observer à la loupe lumineuse la pupille du patient, ou bien d’en prendre une photo et de la projeter sur un écran en l’agrandissant, ou bien encore d’installer le patient sur un iridoscope.

Un outil de diagnostic utilisé par les naturopathes, non une thérapie en tant que telle

Contrairement à la luminothérapie par exemple, l’iridologie est une technique qui n’a pas pour but de soigner par les yeux, mais bien d’y analyser l’état de santé du corps et de faire un bilan de santé de chacun des organes. Comment ? Comme en réflexologie, où le praticien va pouvoir agir sur l’ensemble des organes du corps au travers du derme de la main, du pied, du visage ou de l’oreille, le praticien en iridoscopie possède une cartographie détaillée de l’iris, où se projettent tous les organes du corps, et peut ainsi déceler des dérèglements organiques.


Que regarde le praticien lors d’un bilan de santé avec l’iridologie ?

Tenir compte de la particularité de chaque iris pour faire un bilan iridologique

Pour effectuer son bilan iridologique, le praticien va être attentif à divers critères. Tout d’abord la couleur de vos yeux, qui peut renseigner sur la nature du terrain (acide/basique, et selon le type davantage biliaire, lymphatique ou hématogène), la trame de l’iris et des filaments nerveux qui le parcourent (qui est serrée ou lâche), mais aussi les taches qui peuvent apparaître et dont la teinte et la couleur peuvent avoir diverses significations. Enfin la dépigmentation va être le dernier indice sur lequel va se concentrer le praticien en iridologie.

Comme pour la réflexologie, il existe une cartographie de l’œil

La cartographie de l’œil, qui permet de comprendre les signes relevés sur l’iris, assigne à chaque zone analysée un organe du corps :

  • Le système hépatique
  • Le foie
  • Le poumon

Cette étude de l’iridologie permet en théorie plusieurs choses ; tout d’abord de faire de la prévention, en expliquant à la personne quel est son terrain, et la manière dont son organisme fonctionne potentiellement. Ses points forts et ses faiblesse organiques ainsi que ses prédispositions pathologiques. Il est ainsi possible de savoir quels organes soutenir (le foie par exemple), et comment ; avec des compléments alimentaires, etc. Il est conseillé de faire vérifier un bilan iridologique par au moins deux naturopathes, car ces derniers possèdent souvent une casquette cachée qui est celle de vendeur (de soins naturels justement, de compléments alimentaires etc.).


L’iridoscopie moderne, une technique mise au point par Ignatz Von Peczely

À l’origine des concepts de base de l’iridologie et de la première cartographie de l’iris

Médecin hongrois du XIXème siècle, Ignatz Von Peczely est considéré comme le père de l’iridoscopie moderne. Certains font remonter la technique bien plus loin, il y a des millénaires, pendant l’Antiquité, mais en ont une conception astrologique ; les 12 zones iridiennes correspondraient aux 12 signes du zodiaque, et aux différentes parties du corps… Ce qui n’est pas la conception sur laquelle s’appuie la majorité des praticiens, mais le Dr. Von Peczely s’en est inspiré également. Il a commencé à établir une cartographie de l’iris, basée sur ses observations cliniques et ses méthodes de diagnostic, et a écrit un livre pour y consigner toutes ses préconisations.

En 1950 le chiropracticien Bernard Jensen dessine une cartographie vraiment détaillée de l’iris

La première carte vraiment détaillée est dessinée en 1950, soit un peu plus d’un demi siècle après celle du Dr. Von Peczely, par un chiropraticien qui y intègre des notions de naturopathie et donne à l’iridologie une base plus concrète et plus pratique, plus loin des conceptions iridologiques astrologiques. Il accompagne l’étude de l’iris de préconisations et de traitements d’ordre nutritionnel. La méthode est devenue particulièrement populaire des les années 1990, notamment grâce aux progrès permis par l’informatique et les techniques photographiques. Il est toutefois utile de rappeler qu’il ne s’agit pas d’une méthode thérapeutique, mais bien seulement d’effectuer un bilan de santé, et ensuite éventuellement de faire des préconisations thérapeutiques.


Une méthode de diagnostic dont l’utilité divise les spécialistes

Cette technique servirait à révéler davantage des tendances, plutôt que des maladies précises

Cependant tous les praticiens ne s’accordent pas sur l’utilité de l’iridologie ; cette méthode n’a été appuyée que par peu d’études scientifiques jusqu’à présent, et la plupart tendent à conclure qu’elle est inefficace pour établir un diagnostic. La plus complète, celle d’Edzard Ernst, conseille aux thérapeutes d’éviter d’utiliser cette méthode, qui n’est pas fiable à tous les coups. En effet, il s’agit plutôt d’observer les tendances pathologiques et le terrain de la personne, en passant parfois à côté d’une maladie et des traitements qui permettraient de la guérir, pour la bonne et simple raison que toutes les maladies ne se projettent pas sur l’iris, n’émettent pas de « signes ».

Le danger d’un bilan de santé inexact ; à ne pas confondre avec un bilan médical

Il faut faire attention à deux écueils : le praticien en iridologie qui usera surtout de sa casquette de vendeur pour vous faire acheter des suppléments diététiques et des produits phytothérapeutiques, et le danger de croire que le bilan de santé posé par le praticien sera complètement fiable. N’étant aucunement médical, il ne doit jamais demander d’arrêter un traitement en cours. Il est conseillé de le doubler avec un réel diagnostic médical, pour éviter de prendre un traitement inapproprié ou de passer à côté d’une pathologie nécessitant une intervention.