UNIZEN
Bien-être &
Beauté à domicile
Découvrez à travers le magazine Unizen toute l’actualité du bien-être
et les tendances beauté pour rester averti des meilleurs techniques et soins du moment.
Si vous vous demandez aujourd’hui comment devenir hypnotiseur, c’est soit que vous suivez ou que vous avez suivi un traitement par l’hypnose qui vous a subjugué, soit que vous pratiquez une forme d’hypnose sur vos proches et que vos résultats vous épatent, soit que vous êtes vous-même un professionnel de santé ou du bien-être et que vous voudriez maîtriser les techniques de l’hypnose dans votre exercice. Les possibilités de formation ne sont pas les mêmes suivant que vous appartenez à telle ou telle catégorie et suivant le type de métier que vous souhaitez à terme exercer dans le champ de l’hypnose.
Il existe en effet plusieurs dénominations pour les thérapeutes de l’hypnose, qui correspondent chacune à un exercice différent du métier : On peut tout d’abord devenir « hypnopraticien » ou « hypnotiste » et faire usage de l’hypnose dans un cadre médical ou en lien avec la santé. On peut aussi devenir « hypnotherapeute » et cela désigne alors les métiers gravitant dans le champ de la psychothérapie. On peut ensuite choisir le parcours d’ « hypnotiseur » proprement dit, en sachant qu’il désigne un professionnel du spectacle utilisant des formes d’hypnose ou des formes apparentées à des fins principalement de divertissement, ou dans la recherche d’effets. On peut enfin devenir « hypnodontiste » et, comme son nom l’indique, faire usage de l’hypnose pour lutter contre la douleur, les phobies et l’anxiété dans l’univers dentaire. Alors êtes-vous sûr que votre question est bien : comment devenir « hypnotiseur » ?
Le choix de votre formation va dépendre du domaine dans lequel vous souhaitez pratiquer (dans lequel probablement vous détenez également votre diplôme et/ou votre expérience de praticien). Pour indication, les médecins psychiatres s’orientent principalement en hypnothérapie, rien de plus logique, tandis que les anesthésistes et autres médecins quotidiennement confrontés à la nécessité de traiter la douleur, s’orientent vers l’hypnoanalgésie.
Là encore il va d’abord vous falloir identifier clairement vos préférences et vos intentions, tant le champ de l’hypnose est vaste en France et désormais bien reconnu (depuis une vingtaine d’années). Il existe ainsi des formations généralistes et des formations ciblées et certaines techniques dérivées comme l’E.M.D.R. font également l’objet de formations spécifiques.
De nos jours, de très nombreux médecins et psychothérapeutes font appel à l’hypnose pour traiter un nombre incalculable de dysfonctionnements : pour combattre tous les troubles anxieux (du stress à la phobie, en passant par les états de panique ou les troubles de l’affirmation de soi comme une timidité excessive, ou un bégaiement handicapant). Pour traiter les pathologies de la dépendance comme la boulimie, l’anorexie, le tabagisme, la consommation de stupéfiants. Pour tenter d’encadrer un trouble du développement ou du comportement, pour soigner une dépression, ou encore sur un plan plus strictement physiologique, en dermatologie ou même en gastroentérologie !
Quelque soit le domaine que vous choisirez, vous suivrez d’abord une initiation assez générale. Mais ensuite, vous devrez nécessairement vous orienter parmi les différents courants, qui portent en outre souvent des noms différents. On parle « d’hypnose traditionnelle » et « d’hypnose semi-traditionnelle » suivant que le patient est totalement ou partiellement passif seulement. La « Nouvelle Hypnose » quant à elle, insiste davantage sur la relation entre le thérapeute et son patient, plus proche de ce qu’on connaît en psychothérapie.
Pour choisir comment devenir hypnotiseur, vous devrez sans doute découvrir les 5 principaux courants qui traversent la discipline puis vous positionner en connaissance de cause. Le courant le plus répandu actuellement est celui de « l’hypnose ericksonienne », héritée de la pensée non-directive, qui replace la personne au centre de son traitement et la rend active. Cette première tendance a donné naissance à la seconde, qui se pratique à l’appui des théories cognitives et comportementales, adeptes d’un travail pour ainsi dire « à l’aveugle » sur l’inconscient et le subconscient. On distingue ensuite « l’hypnothérapie onirique », qu’on appelle aussi « rêve éveillé » et inspirée des théories existentielles et cognitives. Elle est le plus souvent basée sur une relation écrite par le thérapeute du « rêve » du patient. « L’hypnoanalyse », ou « hypnothérapie analytique » s’inscrit dans le sillage de la psychanalyse des grands maîtres et approfondit notamment le jeu des associations, permet d’aborder autrement le problème des défenses et des constructions ou de réinventer l’interprétation des rêves. Et enfin, l’approche intégrative, qui met en liaison les différentes techniques rencontrées en psychopathologie comme la relaxation, la sophrologie, la pleine conscience méditative, etc.
Vous l’aurez compris : la discipline est sérieuse et mérite que vous prêtiez une attention proportionnelle au choix d’orientation que vous allez faire. Nombreux sont les hypnotiseurs frauduleux sur la toile et la place presque publique, ne vous laissez pas endormir. Même si votre intention est d’utiliser l’hypnose comme un tour de magie, veillez à rester le plus sérieux des magiciens et à ne jouer qu’en connaissant le dessous des cartes. Il existe des formations en « communication hypnotique » qui vous apprendront les rudiments de la théorie et de la pratique. Elles vous enseigneront comment susciter un état de conscience modifié, comment maîtriser les principes de dissociation et d’induction par focalisation à la base du processus (lisez ici), mais vous donneront aussi tous les outils pour ne pas mettre votre cobaye en danger. Au terme de ce premier tour d’horizon, êtes-vous bien sûr que votre question est bien : « comment devenir hypnotiseur ? »
© Unizen © Copyright 2010-2022