UNIZEN
Bien-être &
Beauté à domicile
Découvrez à travers le magazine Unizen toute l’actualité du bien-être
et les tendances beauté pour rester averti des meilleurs techniques et soins du moment.
La méthode Poyet est une pratique thérapeutique corporelle proche de l’ostéopathie, dont elle retranche toutefois la dimension de manipulation, qui vise à rétablir un équilibre physiologique mis à mal, à travers les micromouvements des différents tissus de l’organisme. Elle repose sur l’écoute du Mécanisme Respiratoire Primaire (MRP), dit aussi Cranial Rythmic Impulse (CRI) et met en jeu quatre concepts clé : la douceur / la globalité / la précision / la Sécurité. Le praticien peut agir localement ou à distance sur un ou plusieurs troubles à la fois, grâce à l’identification de « suites linéaires » (ou « chaînes ») en interrelation (ensemble d’os et de viscères communiquant), comme en réflexologie.
Une séance de la méthode Poyet doit être relativement longue et ne pas descendre en-dessous de la barre fatidique des ¾ d’heure. Elle débute généralement par un petit temps d’entretien qui permet au praticien d’évaluer les demandes et les antécédents du patient. La consultation se poursuit par une série de petits tests manuels spécifiques et dans le courant de la séance, un travail énergétique doit avoir lieu, ainsi qu’un toucher de mise à jour, suivi d’un toucher – doux - de ré-harmonisation et de correction des signaux perturbés. L’intervention ne doit nécessiter aucun matériel extérieur. Elle est censée avoir un effet très rapide, dès la première séance et il est recommandé de ne pas aller au-delà de quatre séances maximum. La Sécurité Sociale ne rembourse pas les soixante euros que vous coûtera en général la séance, mais de nombreuses mutuelles remboursent tout ou partie de la consultation.
La méthode Poyet emprunte son nom au kinésithérapeute, ancien infirmier des armées, Maurice Poyet. Mais elle est attribuable en réalité à deux hommes, car Maurice Poyet lui-même s’est formé dans les écoles d’un précurseur, André Brunel (Le Collège National d’Ostéopathie et le Centre d’Acupuncture et d’Auriculothérapie). Les deux hommes vont ensuite cheminer ensemble et le nom d’André Brunel, pourtant cofondateur du GROE (Groupe de Recherche en Ostéopathie et Energétique), devenu l’école ARTHEMIS, avec Maurice Raymond Poyet, disparaîtra de la postérité médiatique. Il est vrai qu’il n’a jamais revendiqué la paternité de cette méthode, mais il est pourtant à l’origine du concept des fusibles sur lequel elle s’appuie, et a été le découvreur incontesté d’autres notions qui restent à la base de son application.
Né en 1928 en France, Maurice-Raymond Poyet, issu d’une famille pauvre, est contraint de quitter l’école à 11 ans. A 17 ans, trichant sur son âge, il s’engage dans l’armée de terre pour partir en Indochine. Là, on s’aperçoit de la supercherie et on le mute d’office à l’infirmerie pour éviter de devoir lui payer un billet de retour… C’est l’occasion pour lui d’apprendre d’un vietnamien les rudiments de la médecine énergétique chinoise. Rentré en France, il trouve un poste dans son nouveau métier : infirmier. Puis, profitant du régime des équivalences, il obtient un titre de masseur - kinésithérapeute et ouvre son propre cabinet, avant de se former des années plus tard à l’ostéopathie, notamment auprès d’André Brunel. Les deux larrons devenus extraordinairement complices, ils scissionnent de la Fédération d’origine pour fonder ensemble une école et pratiquer leurs hypothèses dans le cabinet de Maurice Poyet à Cusset, près de Vichy. Poyet rédige son premier livre en 1990 et meurt en 1996, laissant derrière lui nombre de disciples et la lourde charge de faire estampiller sa méthode…
La méthode Poyet peut être bénéfique dans de très nombreux cas. Elle s’adresse en principe à tous, du vieillard au nouveau né, et ne saurait en aucun cas se substituer à un médecin. Elle n’a en outre pas vocation à prescrire des médicaments, même s’il n’est pas rare de rencontrer des thérapeutes qui, croisant les méthodes, proposent par exemple de l’homéopathie en complément. La méthode Poyet est employée pour soulager des douleurs ostéo-articulaires et musculaires, des troubles fonctionnels, des troubles du comportement d’origine émotionnelle, des pathologies dites de terrain, ou en accompagnement des femmes enceintes et des jeunes mères avec ou sans leur bébé.
La méthode Poyet serait donc adaptée aux femmes enceintes, en premier lieu pour soulager leurs fréquentes douleurs du dos et les névralgies éventuelles de type sciatique ou cruralgie. Mais cela pourrait avoir également un impact sur une digestion difficile, des nausées ou de la constipation, comme sur des troubles d’ordre davantage psychologiques possibles et non anodins en particulier pendant la grossesse comme l’angoisse et les insomnies. Une fois le bébé né, vous pourrez en outre retourner voir votre « poyéthérapeute » pour vous attaquer aux régurgitations trop importantes, reflux, coliques, troubles divers de la digestion et éventuels troubles du comportement ou du sommeil. Sur le bébé, seul un travail sensoriel et informationnel sur le sacrum, les pieds et les mains est en général pratiqué, mais sur les adultes non plus, enceintes ou pas, aucune manipulation ne sera effectuée que des touchers très doux et non traumatisants.
Le sacrum occupe une place à part et centrale dans les thérapies Poyet. En tant que « véritable racine de l’Arbre de Vie », la colonne vertébrale est la pièce osseuse maîtresse et les gestes du poyéthérapeute vont essentiellement se concentrer sur sa base, le sacrum. Les ostéopathes fondateurs de la discipline, William Sutherland et Andrew Still, avaient déjà découvert qu’un mouvement respiratoire primaire anime le corps et que c’est sur ce mouvement (indépendant du mouvement cardiaque) que peut agir le praticien, en privilégiant l’axe cranio-sacré. Mais fort de ses connaissances en médecine énergétique chinoise, Poyet combine cette approche avec celle dite du champ morphogénique et aboutit à une pratique croisée sur la structure du crâne et des corrections manuelles passant surtout par des points situés sur le sacrum. Il élabore ensuite la théorie des 8 chaînes sacrées centrales (parallèle aux 8 vaisseaux merveilleux en acupuncture chinoise) qui lui permet d’agir en un seul point du sacrum sur toute une « suite viscérale ».
L’identification des « points fusibles » permet au praticien de la méthode Poyet de stimuler le système énergétique de protection de l’organisme pour éviter la récidive ou l’installation durable de perturbations somatiques. Les points fusibles en effet sont soit issus de l’acupuncture (comme le dit « troisième œil »), soit des points clés connus sur la colonne vertébrale. Ils fonctionnent comme un indicateur pour le « poyéthérapeute », lui indiquant un dysfonctionnement dans les micromouvements du patient, ou dans l’action que lui-même est en train de porter sur eux. C’est le verrou de sécurité qui détient la clé du confort pour le patient.
© Unizen © Copyright 2010-2023