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Le yoga Bikram prend son nom de son inventeur, Bikram Choudhury, né à Calcutta mais émigré aux USA, où il a fondé le Yoga College of India de Los Angeles. Popularisée dans les années 1970, cette discipline a été ensuite enseignée sporadiquement, et en France c’est en 2001 que s’est créé, à Marseille, le premier centre dédié à son enseignement.
Le yoga Bikram, appelé aussi « hot yoga », se pratique en milieu chaud. La température de la pièce doit en principe atteindre 40,6 degrés avec un taux d’humidité à 40%. Les séances sont longues (une heure trente) et minutieusement formatées : 26 poses, toujours exécutées dans le même ordre, et deux exercices de respiration. Contrairement aux apparences, il s’agit d’un yoga très « physique » et donc assez difficile, car les poses sont complexes et leur enchaînement rapide assez athlétique.
On reconnaît plusieurs formes de yoga chaud : citons le Forrest yoga, le Power yoga, le Moksha Yoga. Toutes ont bien entendu des choses en commun entre elles et obéissent aux grands principes du yoga en général passant par la relaxation, les postures, la respiration et la méditation. Elles ne sont pas toutes pratiquées dans tous les pays et la plupart des nouvelles propositions voient le jour sur le continent américain.
Le Forrest yoga fait tenir les poses très longtemps, insistant sur la respiration et le ressenti des émotions. Le Power yoga est une forme très énergisante du yoga dynamique, plus accessible que certaines autres : l’enchaînement des postures est rythmé, mais les postures moins compliquées. Le Moksha yoga, lui, pratiqué essentiellement au Canada, est un peu plus souple que le Bikram dans son enchaînement de postures et la durée de ses séances. Il en est un peu plus accessible aux novices et il met l’accent sur le groupe, la communauté qui le pratique au-delà du travail sur la conscience de soi présente dans toutes les formes du yoga.
De nombreux professeurs de yoga critiquent la discipline du yoga Bikram à plusieurs titres : tout d’abord, pratiquer une activité physique intensive à une température élevée de plus de quarante degrés et dans un fort taux d’humidité - qui modifie les moyens naturels du corps de s’autoréguler par la transpiration - présente effectivement de nombreux risques : malaises, déshydratation, hyperthermie, hypotension… Mais aussi, ce qui se met à ressembler dans de telles conditions à une « performance » physique, est absolument contraire, disent-ils, aux principes élémentaires du yoga.
Le fondateur de la discipline, Bikram Choudhury est accusé par certains de vouloir garder la main mise sur sa technique. Il a en effet fait breveter sa méthode et interdit à quiconque de l’enseigner sans avoir suivi sa formation, onéreuse. Cette formation dure par ailleurs neuf semaines, quand la formation en yoga classique exige quatre ans d’apprentissage, ce qui donne une autre eau à mouliner à ses détracteurs.
La séance de yoga Bikram traditionnelle commence par une posture de respiration debout. Puis viennent, dans l’ordre : la pose de la demi-lune, la pose des mains aux pieds, la pose curieuse, la pose de l’aigle, la pose du front au genou debout, la pose de l’arc debout, la pose du bâton en équilibre, la pose des jambes séparées debout, la pose du triangle, la pose des jambes séparées debout front au genou, la pose de l’arbre, la pose de l’équilibre sur les orteils, la pose du corps mort, la pose de la suppression du vent, la pose du cobra, la pose du locuste, la pose du locuste entier, la pose de l’arc, la pose fixe et solide, la pose de la demie-tortue, la pose du chameau, la pose du lapin, la pose du front au genou et d’étirement, la pose de la torsion de la colonne. On termine par une posture de respiration : la pose fixe du souffle.
La séance est donc encadrée par deux postures de respiration. La première, Pranayama, exécutée débout, travaille la respiration profonde. Elle a valeur d’échauffement, en entraînant les poumons à atteindre leur capacité maximale. Elle est située à la fin des exercices dans d’autres formes de yoga, mais c’est justement là une des idées forces de Bikram Choudhury que de la proposer en hors d’œuvre. Le cours se termine avec une dernière posture de respiration, Kapalbhati in Vajrasana, qui est destinée à renforcer tous les organes de l’abdomen qu’elle sollicite ardemment (le nom de la posture originale associe le « crâne » avec «le brillant », la « brillance ») et à améliorer la circulation du sang, par une régulation de l’oxygénation du corps.
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